MEINRAD COPPEY EN RDC

Sur les pas de Tintin, l’association LIZIBA m’a offert l’opportunité de découvrir un petit coin de ce vaste pays aux mille collines. Accompagné de Colette et Pascal, j’ai pu, 5 semaines durant (juillet aout 2019), me plonger dans le quotidien d’une population chaleureuse et rieuse.


Meinrad pose avec l’équipe de travai
Meinrad accompagne l'équipe technique sur les chantiers.
Les nombreux défis à relever pour améliorer le bien-être et la santé d’une population jeune m’interpellent. Liaisons routières catastrophiques, moyens de transport inexistants, soins médicaux basiques, alimentation non diversifiée, éducation aléatoire, organisation communautaire désuète, mais, pour moi, l’accès à l’eau potable prime. Comment concevoir, en voyant nos sources et la qualité de notre eau qu’un bien aussi vital puisse faire défaut ? Transporter de l’eau, puisée dans une mare douteuse, sur la tête avec des bidons de 25 litres durant 40 minutes afin de desservir une population de 25’000 habitants, voilà les conditions lacunaires et journellement renouvelées auxquelles sont asservis les jeunes et les femmes.

Rencontre avec des chefs traditionnels. 
A gauche, Papa Léonard Pembe, 
président de l’ADMT et père de Colette.
Durant mon séjour, j’ai consacré mon temps à cartographier les émergences, toutes situées en contrebas des zones d’habitat. J’ai transmis de nombreux conseils afin d’assainir les lieux de puisage où se mêlaient lessivage du linge, soins corporels et captage d’eau de boisson. J’ai le ferme espoir de réaliser un, voire plusieurs forages (à env. 120 m. de profondeur) avec pompage à l’énergie solaire, au centre du village.
La recherche d’une nappe phréatique, susceptible d’alimenter ce puits, se poursuit à l’aide de moyens de prospection modernes, notamment la résonnance magnétique, par une entreprise congolaise. L’université de Neuchâtel, notre partenaire, a développé un logiciel de cartographie rapide du potentiel en eau souterraine. Son expérience en Afrique nous permettra de déter-miner les lieux les plus propices pour installer de telles fontaines.

L’expression de la joie et de la reconnaissance de cette population, à ces Suisses qui offrent du temps en s’intéressant au soulagement de leur souffrance, m’encourage à poursuivre le travail afin que cette goutte d’eau versée dans ce vaste problème africain sensibilise l’opinion public.

En effet, le manque d’eau se révèle dans la souffrance qu’il inflige aux humains mais aussi aux animaux. Sans eau potable, les activités vitales progressent au ralenti. MERCI à tous les donateurs qui nous aideront financièrement à alléger le poids des bidons des « bulapétois ».